ns ? Jean-Marie Pernot : Le gouvernement précédent, à l'occasion du CPE, n'avait pas montré d'ouverture particulière vis-à-vis des syndicats. Il est difficile de juger le nouveau gouvernement par rapport à cet exemple. M. de Villepin n'avait pas beaucoup montré de différences avec l'attitude d'Alain Juppé dix ans plus tôt. Il y aurait donc une tendance des élites politiques à gouverner sans trop de souci de la négociation sociale. Ajoutons que Lionel Jospin, entre 1997 et 2002, n'avait pas montré non plus de talents particuliers dans cette direction,ralph lauren custom fit. Il y a donc un problème général d'organisation des rapports entre le politique et la sphère sociale, auquel la loi adoptée en janvier 2007 était censée porter remède. Cette loi oblige le gouvernement à saisir les partenaires sociaux avant toute élaboration législative qui concernerait des points importants du code du travail ou des domaines importants de la relation sociale, en leur demandant s'ils souhaitent négocier entre eux sur ces points au préalable. Le gouvernement reste libre du calendrier, ce qui détermine largement la place réellement laissée à ladite négociation. Imposer trois mois, par exemple, pour négocier la réforme du contrat de travail serait clairement l'affirmation qu'on se passera d'un tel accord. Au niveau de la forme, Nicolas Sarkozy embaume les syndicats, dont il fait des "acteurs sociaux centraux", mais il les embaume aussi au sens de la momification. Il veut bien négocier,sacs longchamps en solde, mais sur ce qu'il a décidé, en y mettant éventuellement quelques formes. C'est un exercice difficile pour les syndicats bien sûr, mais à terme pour le président Sarkozy lui-même. Des syndicats aussi accommodants que la CFDT, par exemple, pourraient assez vite se rebeller s'il pouvait apparaître trop facilement aux yeux des salariés que tout cela n'est que du spectacle.bernard : Ne pensez-vous pas qu'il serait plus efficace pour les organisations syndicales de se situer sur leur propre calendrier en respectant leurs échéances et en faisant connaître leurs propositions, plutôt que de se situer toujours en fonction des déclarations de Sarkozy ?Jean-Marie Pernot : Ceci vaut également par rapport au Medef. Les syndicats se sont plaints de devoir travailler toujours à partir de notes et de textes élaborés par le patronat. Mais comme pour le gouvernement, il n'en tient qu'à eux-mêmes. Que n'ont-ils élaboré ensemble des propositions ou des contre-propositions ? Le gouvernement, comme le Medef, surfe sur la division syndicale et tant que les syndicats s'y prendront de cette manière, ils seront toujours le jouet de leurs interlocuteurs.roland : Nicolas Sarkozy a proposé d'abandonner la composition strictement paritaire des instances de dialogue social dans les administrations. Est-ce une manière de réduire le pouvoir des organisations syndicales dans la fonction publique ? Jean-Marie Pernot : Le rapport que Jacques Fournier, conseiller d'Etat,pull ralph lauren, avait rendu au gouvernement en 2003 évoquait le caractère formel de la plupart des Related articles:

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