minent largement les débats. L'Américaine avec les frères Coen (Inside Llewyn Davis), James Gray (The Immigrant), Alexander Payne (Nebraska) et Steven Soderbergh (Behind the Candelabra) pour un film produit par la chaîne HBO et annoncé comme son dernier. Et la Française avec Arnaud des Pallières (Michael Kohlhaas), première entrée d'un très grand cinéaste radical, Arnaud Desplechin (Jimmy P. (Psychotherapy of a Plains Indian)), Abdellatif Kechiche (La Vie d'Adèle) première entrée d'un abonné à la Mostra de Venise, signataire d'un film fleuve adapté d'une bande dessinée lesbienne et François Ozon (Jeune et jolie). Encore ne prend-on pas en compte ces trois productions purement nationales que sont Le Passé, de l'Iranien Asghar Farhadi, Un Château en Italie, de la Française d'origine italienne Valeria Bruni-Tedeschi, et La Vénus à la fourrure, du Franco-Polonais Roman Polanski.S'il devient, comme l'a rappelé Thierry Frémaux, "de plus en plus difficile de dire quelle est la nationalité d'un film", c'est bien que la mondialisation s'est aussi emparée du cinéma, et que les films deviennent à travers leur production, leur sujet, leur casting, leurs influences des films-monde. Cette édition 2013 semble le démontrer avec James Gray qui fait tourner Marion Cotillard dans une histoire d'immigrée polonaise aux Etats-Unis, Arnaud Desplechin qui s'en va en Amérique psychanalyser un Indien interprété par Benicio Del Toro, Arnaud des Pallières qui adapte une pièce de Kleist et y fait tourner le Danois Mads Mikkelsen, Asghar Farhadi, l'auteur d'Une séparation, qui vient diriger dans le dix-neuvième arrondissement de Paris Bérénice Bejo et Tahar Rahim. On en oublie.On n'oubliera pas, en revanche, de mentionner la présence, en outsider, du continent asiatique, force toujours vive du cinéma mondial, avec deux films japonais Like Father Like Son (Tel père, tel fils), de l'élégant Hirokazu Kore-eda, Shield of Straw (Le Bouclier de paille), du frénétique Takashi Miike et un film chinois, A Touch of Sin (Une touche de péché), signé d'un des plus grands cinéastes du monde, Jia Zhangke. Quant au Tchadien Mahamat Saleh Haroun, il aura pour la deuxième fois, après Un homme qui crie, en 2010, l'honneur redoutable d'incarner à lui seul la flamme du continent africain avec Grigris, dont le sujet (un homme à la jambe paralysée qui veut devenir danseur et devient voyou) donne, allez donc savoir pourquoi, très envie. Deux autres zones manifestent cette année une faiblesse plus étonnante. Il s'agit de l'Amérique latine, représentée par le seul Mexicain Amat Escalante (Heli), jeune cinéaste surdoué (Sangre, Los Bastardos) produit par la société de son confrère Carlos Reygadas. Hors la France, le contingent européen n'est pas non plus resplendissant, en dépit de la résurrection surprise du plus singulier des réalisateurs bataves (Borgman, d'Alex van Warmerdam) et du retour, très attendu après le succès de Drive, l'an dernier, du Danois Nicolas Winding Refn (Only God Forgives), q Related articles:

• et Michel Réglat
• d'Indonésie et de Birmanie. En fine connaisseuse de la scène artistique
• sa femme et son métayer. Son deuxième fils débarque de la ville